Le mot insolvable peut faire peur. Il évoque la faillite, les lettres de créanciers, les appels stressants et un sentiment d’échec. Pourtant, comprendre ce qu’est réellement l’insolvabilité, c’est faire un pas important vers la reprise en main de sa situation. Et parfois, s’avouer qu’on est peut-être insolvable, c’est aussi s’offrir une chance de repartir du bon pied.

Être insolvable, qu’est-ce que ça veut dire exactement ?

En termes simples, on parle d’insolvabilité lorsqu’une personne n’est plus en mesure de rembourser ses dettes à temps ou que la valeur de ses biens est inférieure à celle de ses dettes. Il ne s’agit pas d’un jugement moral, mais d’une réalité financière. Cela peut arriver à n’importe qui, pour de multiples raisons : perte d’emploi, séparation, maladie, ou mauvaise gestion des finances personnelles.

Les signes qui doivent alerter

Certains signaux peuvent indiquer qu’on se rapproche d’un état d’insolvabilité :

• Les paiements minimums des cartes de crédit deviennent difficiles à faire.
• On repousse ou évite les factures chaque mois.
• On emprunte pour payer d’autres dettes.
• Les appels de recouvrement deviennent fréquents.
• On utilise ses cartes de crédit pour des besoins essentiels (épicerie, essence).
• Le stress financier devient envahissant, affectant même le sommeil ou la santé mentale.

Si l’un ou plusieurs de ces signes vous parlent, il est peut-être temps de faire un vrai point sur votre situation.

Faire le calcul : l’actif vs le passif

Pour savoir si vous êtes techniquement insolvable, comparez ce que vous possédez (vos actifs) à ce que vous devez (vos dettes). Vos actifs incluent votre compte bancaire, votre voiture, vos meubles, vos investissements, etc. Si le total de vos dettes dépasse la valeur de vos actifs et que vous ne pouvez plus effectuer vos paiements à temps, cela signifie que vous êtes probablement en situation d’insolvabilité.

L’importance de ne pas attendre

Plus on attend, plus la situation peut empirer. Les intérêts s’accumulent, les recours juridiques peuvent se mettre en place, et le stress grandit. En parler à un professionnel (comme un syndic autorisé en insolvabilité) ne vous engage à rien, mais peut vous donner des pistes concrètes. Il existe des solutions comme la proposition de consommateur ou, en dernier recours, la faillite personnelle. Le simple fait de consulter permet souvent d’envisager des options moins radicales et de retrouver un peu d’espoir.

L’insolvabilité n’est pas une fin, mais un tournant

Être insolvable ne veut pas dire qu’on est irresponsable ou condamné. C’est une situation financière temporaire, qui peut être gérée et surmontée. De nombreuses personnes en ressortent plus fortes, avec une bien meilleure connaissance de leurs finances et une vraie liberté retrouvée. L’important, c’est de ne pas rester seul·e face à ses dettes.

Conclusion : reconnaître pour rebondir

Reconnaître qu’on est peut-être insolvable, c’est faire preuve de courage. C’est poser un diagnostic honnête pour pouvoir ensuite agir, avec clarté. Ce n’est jamais facile, mais ce peut être le début d’une vraie transformation. Parce qu’au fond, s’en sortir, c’est toujours possible… un pas à la fois.